Good Hope, Cape Town
Prendre la route vers le cap de Bonne Espérance, c’est un peu comme être immergé dans les mots de Walt Whitman … il y a cette élan de nature qui transporte, ces nuits magiques, ces montagnes fascinantes, ces routes qui sont elles-même le voyage …
A pied et le cœur léger, je pars sur la grand-route,
Bien portant, libre, le monde devant moi,
Le long chemin brun devant moi conduit partout où je voudrai.
Désormais je ne fais plus appel à la chance, c’est moi- même qui suis la chance,
Désormais je ne pleurniche plus, je ne diffère plus, je n’ai besoin de rien,
J’en ai fini avec les malaises des gens casaniers, avec les bibliothèques, les critiques et les plaintes
Vigoureux et content, j’arpente la grand-route.
La terre – je n’en demande pas plus,
Je ne demande pas que les constellations soient plus proches,
Je sais qu’elles sont très bien là où elles sont,
Je sais qu’elles suffisent à ceux qui les habitent.
A partir de cette heure, je décrète que je suis affranchi
des limites et des lignes de démarcation imaginaires,
J’irai où il me plaira, je serai mon propre maître, absolu et total,
J’écouterai les autres, examinerai attentivement ce qu’ils disent,
Je m’arrêterai, observerai, accepterai, contemplerai,
Avec douceur, mais avec une volonté irrésistible, je me
libérerai des étreintes qui voudraient me retenir.
J’aspire de grande gorgées d’espace,
L’est et l’ouest sont à moi, et le nord et le sud sont à moi.
Je suis plus vaste et meilleur que je ne pensais,
Je ne savais pas que je contenais tant de qualités.
Tout me semble beau,
Je peux répéter encore et encore aux hommes aux Femmes :
« Vous m’avez fait tant de bien, je voudrais vous en faire autant,
Je vais en chemin puiser des forces nouvelles pour moi-Mêmes et pour vous,
Je vais en chemin me répandre parmi les hommes et les femmes,
Je vais jeter parmi eux une allégresse et une robustesse nouvelles,
Si quelqu’un me renie, cela ne me gênera pas,
Mais quiconque m’acceptera, homme ou femme, sera béni et me bénira. »